mercredi 31 mai 2006

En l'an 2000

"....Le matin, en arrivant au travail, j’ai appris que mon mi-temps était refusé. C’est à la fois dommage et tant mieux, car j’ai toujours besoin d’argent ; il me faut acheter un garage maintenant et je saurais toujours quoi faire avec des sous. Le chef me l’a dit quelques temps après, mais je lui ai répondu que ce n’était que partie remise. J’espère qu’il transmettra ma réflexion. Il en avait fait une à mon adjoint en disant que des postes à mi temps existaient , mais que personne ne voulait travailler avec moi. Je connais cette ritournelle. C’est la remarque qu’on m’oppose chaque fois que je demande quelque chose, alléguant je ne sais quel argument sur mon comportement : je suis trop pour eux tous et se sentant bien dans leur petit travail routinier, dans lequel ils se sont installé très confortablement, ils ne veulent pas être regardés, ni remis en cause. J’espère, qu' en exprimant leur refus, ils ne visent pas mon homosexualité, qui je le sais est mal vue dans le milieu très coincé de la Compagnie. La loi commande qu’on ne tienne pas compte des mœurs des travailleurs : je crains fort que personne ne connaisse la loi dans cette vieille maison. Quoiqu’il en soit, mon chef a répandu son venin par l’intermédiaire de mon adjoint qui s’est fait un plaisir de me faire parvenir ces informations sous l’excuse tortueuse de toujours vouloir tout me dire ; amusant !

Le travail m’a bien occupé tout au long de la journée et nous avons passé un long moment l’après midi à regarder le projet de budget. J’ai d’ailleurs appris , à cette réunion que tous les renseignements qui étaient collectés par l’hyper localisation des comptes d’imputation n’avaient aucune utilité et ne serviraient à rien : voilà encore un bel exemple de la bêtise fonctionnaire et, à la Compagnie nous allons d’un inutile à l’autre dans une sérénité complète : ça crée toujours des emplois . Dans ces conditions je me ferai moins de soucis pour inscrire les douze caractères des comptes et je gagnerai ainsi du temps. J’ai tellement de choses à faire.

Sur Wcities j’ai enfin reçu le contrat que je vais renvoyer ainsi que la facture des photos prises. Par la même occasion ils m’augmentent un peu. Cette affaire a été très intéressante et j’aimerai couvrir d’autres villes. Je vais consacrer cet argent à me faire des cadeaux et j’ai remarqué, en me promenant en ville, un bel amplificateur à lampes, ce dont j’ai toujours rêvé : reste le problème du prix. Je pourrai également faire réparer mes montres et j’en ai presque une dizaine qui ont besoin des soins d’un spécialiste.

Le soir L. est venu et je lui ai offert le repas au restaurant. Nous sommes allés chez les jeunes qui sont à côté et j’ai profité de l’occasion pour emmener une assiette chinoise. Après lecture du cartouche la patronne m’a dit que cette assiette provenait d’une ville située en face de Hong Kong et n’était pas très vieille , ce dont je me doutais.

L. a mal au poignet en ce moment et je me demande ce que ça peut être. Il n’arrive pas à couper sa viande . Je l’ai poussé à aller voir un docteur, mais sur ce plan il est comme moi et n’aime pas se sentir malade. Le seul fait de consulter le place automatiquement dans les rang des mal portants ce qui lui est, ainsi qu’à moi, intolérable. Je pense donc qu’il va traîner cette douleur encore quelques temps avant de se faire soigner..

Nous sommes rentrés ensuite pour nous endormir peu après. Ainsi s’est achevé le joli mois de mai..."

mardi 30 mai 2006

Admirateur

Reçu ça par émail:

"Bonsoir R.
C'est en faisant une recherche d'image du drapeau français que j'ai glissé sur le site… en suivant bleu blanc rouge.La force graphique de ce tableau est géniale, le sujet, la façon dont il est traité, les couleurs, la générosité du coup de patte… le cadre… enfin tout quoi… à mon sens un chef d'œuvre… de ces choses qui qui vous enrichissent… et sûrement chaque jour un peu plus et sûrement pour longtemps…
Je suis très sensible aussi au petit paysage il est moins fauve a priori… quoi que le vert… Ils sont très beaux tes emplois du vert… il me touche ce paysage… un équilibre, une présence du ciel… une présence tout court, pas si discrète que ça.
Les autoportraits sont somptueux de pudeur, d'interrogation et d'affirmation.
En bref merci pour ces très belles toiles, pour cette belle sensibilité partagée… en revanche, je n'ai rien appris de toi par les photos… je n'ai pas tout vu mais j'ai parcouru plusieurs albums et ne suis pas convaincu que tu tiennes là ton moyen d'expression.
Voilà…
Bon vent
merci encore
Cordialement
L."

C'est trop, c'est trop....!

Au sujet du tableau Bleu, blanc rouge, il est toujours à Nantes et je ne parviens pas à le récupérer...

Je n'ai rien peint depuis bien longtemps et j'attends qu'il fasse beau dehors pour m'installer sur le balcon...


Admirateur

Reçu ça par émail:

"Bonsoir R.
C'est en faisant une recherche d'image du drapeau français que j'ai glissé sur le site… en suivant bleu blanc rouge.La force graphique de ce tableau est géniale, le sujet, la façon dont il est traité, les couleurs, la générosité du coup de patte… le cadre… enfin tout quoi… à mon sens un chef d'œuvre… de ces choses qui qui vous enrichissent… et sûrement chaque jour un peu plus et sûrement pour longtemps…
Je suis très sensible aussi au petit paysage il est moins fauve a priori… quoi que le vert… Ils sont très beaux tes emplois du vert… il me touche ce paysage… un équilibre, une présence du ciel… une présence tout court, pas si discrète que ça.
Les autoportraits sont somptueux de pudeur, d'interrogation et d'affirmation.
En bref merci pour ces très belles toiles, pour cette belle sensibilité partagée… en revanche, je n'ai rien appris de toi par les photos… je n'ai pas tout vu mais j'ai parcouru plusieurs albums et ne suis pas convaincu que tu tiennes là ton moyen d'expression.
Voilà…
Bon vent
merci encore
Cordialement
L."

C'est trop, c'est trop....!

Au sujet du tableau Bleu, blanc rouge, il est toujours à Nantes et je ne parviens pas à le récupérer...

Je n'ai rien peint depuis bien longtemps et j'attends qu'il fasse beau dehors pour m'installer sur le balcon...


lundi 29 mai 2006

Voyage

Il ne se passe pas grand chose dans ma vie en ce moment...

Chirac a accordé sa grâce à Guy Drut. Voilà un sujet qui fâche. Mais bon, de Chirac je n'attends plus rien depuis longtemps. Vite qu'il passe aux oubliettes celui-là..

Dans les micro-news, celle-ci: j'ai été censuré sur Cathogay. Sur cette phrase qu'il écrit:"Merci, Seigneur, pour ma masculinité homosexuelle. C'est une grâce que je n'ai pas choisie et qui comporte sa part de croix (comme toute humanité ) mais merci quand même. Aujourd'hui, je ne voudrais pas être autre chose qu'un homosexuel.", j'avais fait le commentaire suivant:" vous, les catholiques, vous avez le sens du masochisme...." Il n'a pas supporté... Bon, c'est un fait certain, toute religion tourne autour d'une bonne dose de masochisme.

J'avais, en revenant de Mimizan avec C, abondamment soliloqué en faisant un parrallèle entre passion et foi pendant qu'elle conduisait en m'écoutant poliment.

Toutes deux reposent sur trois critères :absurde, masochisme, communauté.

Tout cela mériterait des développements, mais je me souviens, que, comme j'arrivais à destination, j'avais conclu mon long propos en me vantant de pouvoir créer une nouvelle religion. Je ne sais pas si j'ai bien convaincu ma conductrice, mais l'important était alors de faire un agréable voyage, et il le fut pour moi en tout cas...

dimanche 28 mai 2006

Aigre

Dimanche. Temps couvert. Il fait 19 dehors. Soirée, hier, assez nulle.

Outlook m'exaspère. Il n'en fait qu'à sa tête. Mais je le materai ce bidule....J'avais rempli une liste de diffusion: il m'en supprime la moitié. Pourquoi?

Bon, pour arranger ça, je vais aller m'engloutir dans la torpeur lascive du sauna cet aprem. Il n'y a que ça de vrai: disparaître, se fondre, se liquéfier, ne plus être qu'un corps suant, ne plus penser à rien, arrêter l'activité des neurones.

La semaine s'annonce tranquille. Je vais me remettre (peut-être) à la peinture. J'ai quelques jolis cadres à remplir. Ca sera du plus bel effet: j'ai installé des cimaises partout, encore faut-il qu'il y pende quelque chose...

Fête des mères aujourd'hui. Je vais acheter des fleurs en passant. Fête de pères bientôt : il peut toujours attendre.... Mon père ne m'a jamais rien souhaité, ni anniversaire, ni fête, ni quoi que ce soit.... Je ne me souviens même pas qu'il m'ait encouragé une seule fois. Il n'a fait que me dire régulièrement que je n'étais qu'un fainéant. En plus né le jour de la fête du travail, circonstance aggravante. Alors, juste retour des choses, je ne lui souhaite rien....

Je suis aigre aujourd'hui... Que se passe-t-il?

samedi 27 mai 2006

News

Hier, chose rare, ma mère m'a téléphoné pour avoir de mes nouvelles suite à la piqüre d'abeille. Ca va le bras est revenu presque à la normale..

Ma fille est rentrée de Chine. D'après elle, son chinois est moyen: des gens n'ont pas tout à fait compris ce qu'elle disait. Elle m'a rapporté une antiquité - achetée en commun avec son frère - pour mon anniversaire. Période Han, Tang, Song, Ming...? Surprise, surprise...

Mon fils fait du surf dans les Landes.

J'ai enfin réussi à envoyer les émails pour la Gay Pride. Plusieurs jours passés là dessus. Il y avait juste une erreur de protocole... Ma machine est exigeante et je suis son humble serviteur... L'organisation de la marche avance. ( une marche c'est un minimum que ça avance....) B. et P. se donnent à fond. C'est eux qui encaissent pratiquement tout le boulot...

Hier soir au bar, rencontré un mec un peu paumé au point où il m'a donné 45 ans. Ca fait plaisir à entendre. Un jeune mec rondouillard m'a fait une pelle ( sentant l'alcool ) en sortant, et j'ai revu Q. dont je ne sais plus si j'ai déjà dit quelques mots ici. Q. c'est un peu Rimbaud. Il a 19 ans. Il ira loin. Q. a envie de repasser un moment avec moi. J'avais ma tenue vieux loup de mer, c'est peut être ce qui explique cela...

Ce matin aux Emmas rien trouvé...

Il fait radieux.

Voilà pour les news.

vendredi 26 mai 2006

Onguents

Dans ma boîte à lettre une petite pub: "Soins corps et visage aux huiles essentielles. Denise pour le corps 30€, Chantal visage et mains 25€+5€, Anne Marie réflexologie plantaire 40€. Si soins à dom: +5€".Il y a un numéro de portable...

Bon... Les huiles essentielles ? C'est quoi ce truc? On les voit partout à toutes les sauces. C'est bientôt le retour à l'alchimie du moyen âge... Plus c'est opaque, plus les gens aiment. On ne va plus à l'église, mais on se donne à des gourous, à des croyances, à des pratiques avec le total espoir que tout ça va marcher: les fesses plus fermes que fermes, le ventre plat, les seins volumineux, le sourire radieux et tous les mecs aux pieds, a tirer la langue, à supplier....Vive les saintes huiles essentielles...!

La réflexologie plantaire, ça c'est encore mieux: on vous masse une petite zone sous le pied et c'est le foie qui jubile. Une autre zone et vous avez un coeur d'enfer. Tout est prévu : les dents: telle zone, l'orgasme: tel endroit, les poumons: un orteil...etc... Anne Marie vous guérit de tout rien qu'avec vos pieds... Pour les unijambistes il commence à y avoir un problème et pour les culs de jatte, c'est foutu... La science réflexologique plantaire est injuste ...

Bref, ces dames ont des talents, et peut-être aussi des talents cachés...

jeudi 25 mai 2006

Nazillages

Voici quelques mots sur l'homosexualité que j'emprunte sur le blog de ZVERZDOLIKI. Le jeu, bien sûr , est de découvrir l'auteur de ces lignes...La réponse est au bout du clic....

"En ce qui concerne les postes administratifs qui sont également occupés par des femmes, aucun homme de bonne foi ne pourra prétendre que l'on y accède uniquement grâce à ses qualifications professionnelles, car, soyez honnêtes (nous sommes entre hommes et nous pouvons donc parler franchement ), si vous cherchez une sténodactylo et que vous avez deux candidates, l'une affreusement laide, âgée de cinquante ans, qui fait trois cents syllabes (presque un génie en ce domaine, donc) et une autre, mignonne, de bonne race, âgée de vingt ans, mais qui ne fait que cent cinquante syllabes, vous prendrez certainement votre air le plus sérieux (ou je ne vous connais pas du tout ) et trouverez mille raisons très morales pour engager la candidate de vingt ans qui fait moins de syllabes à la minute. L'autre est âgée, direz-vous, et pourrait tomber malade plus facilement. Que sais-je encore ? Bien. On peut en rire. Ce n'est pas méchant et cela n'a pas d'importance, car si elle est jolie, elle ne va pas tarder à se marier et de toute façon un poste de sténodactylo ne détermine pas la politique de l'État.

Mais la destruction de l'État commence lorsque, intervenant un principe érotique (je le dis avec le plus grand sérieux), un principe d'attirance sexuelle entre hommes, la qualification professionnelle, l'efficacité ne jouent plus dans cet État d'hommes le rôle qu'elles devraient jouer. Je vais vous citer un exemple pris dans la vie quotidienne(...). Le conseiller ministériel X est homosexuel et cherche parmi ses assesseurs un conseiller gouvernemental, mais il ne cherche pas nécessairement le plus efficace. Il ne choisira pas le meilleur juriste, (...) il ne prend pas un assesseur qualifié, ni de bonne apparence physique. Il choisit celui qui est lui aussi homosexuel. (...)

La chose n'en reste pas là, car l'assesseur, qui est désormais conseiller gouvernemental, va procéder de la même manière. Si vous trouvez à un poste quelconque un homme qui a ce penchant et si cet homme a un pouvoir de décision, vous pouvez être sûrs de rencontrer autour de lui trois, quatre, huit, dix individus ou plus encore qui ont le même penchant, car l'un entraîne l'autre, et malheur aux hommes normaux qui vivent avec ces gens. Ils sont condamnés. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ils seront anéantis. (...)

L'homosexualité fait donc échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement. Elle détruit l'État dans ses fondements. A cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs. Je crois qu'à la guerre il peut faire preuve de courage de temps à autre, mais dans le domaine civil, ce sont les hommes les plus lâches que l'on puisse imaginer."

Bon, il n'y a rien à ajouter.

Pour me faire plaisir une photo de ce beau tapis...

mardi 23 mai 2006

Inspection

J'ai le droit à une tournée d'inspection cet après midi. C'est même l'inspection des travaux finis ou presque finis.

Inspecteur en chef : mon père bientôt 86 ans. Inspectrice en second : ma mère 83 ans. Coordinatrice et chargée du rapport: la cousine de ma mère 82 ou 83 ans...

Bon, c'est pas drôle tout ça. Depuis ce matin j'ai fait une vaisselle, posé les tringles à rideaux et les rideaux dans ma chambre, changé les draps du lit, ramassé les préservatifs qui traînaient. Hier j'ai fait des ourlets aux rideaux de la chambre d'amis.. Il me reste à passer l'aspirateur, à ranger les outils, pendre mes fringues, etc....

Je m'attends à une remarque perfide de la part de ma cousine. Une question: " ah t'as pas bouché ce trou?", qui deviendra: "il a laissé des trous partout..", ou bien elle passe son doigt mine de rien sur un meuble et regarde s'il y a de la poussière, ce qui va donner : " c'est sale chez lui..". Bon j'arrête.. Elle est beaucoup plus gentille que ce que je raconte là, mais.... parfois elle sort des vannes bien senties...

Pour le reste j'ai été piqué par deux abeilles de mon père, hier. Importante réaction, des boutons sur tout le haut du corps, et j'ai aujourd'hui un bras gros comme une jambe. Il ne reste plus qu'à faire piquer l'autre, comme cela je pourrai enfin marcher à quatre pattes...

lundi 22 mai 2006

Poupée

Grandiose le foot. Des mecs braquent la mairie de St Denis pour voler les billets d'une finale et les revendre au marché noir. Ces billets se revendent mille, deux milles euros aux nazes. Les supporters achètent ça et entretiennent les nouvelles formes de déliquance. Hystérie, hystérie....

La déliquance s'adapte. On filme des viols avec des portables et on se refile les images. Ca fait super mec d'avoir ça sur soi....

Bref, ça dérape à la vitesse grand V. La télé violente, les jeux vidéos commencent à perturber les cerveaux et ont complètement décalé les systèmes de valeur.

Y a-t- il encore des petites filles qui jouent à la poupée ?

dimanche 21 mai 2006

Télégramme

Rando avec les bascobaroudeurs. Six heures de moyenne montagne. Du vent, du soleil, des gentianes, des pottoks, des vautours, une montée raide, un sommet, un panorama, une descente casse gueule, un grand détour, 20 km de marche, 222 photos ( si..! ) , un pot à l'arrivée.

Ensuite sauna. Un prince albertisé assez rondouillard. Travail de ses tétons percingués, porte de la cabine ouverte. Deux mecs se joignent à nous. Du classique à quatre ensuite. Trois conclusions. Pas moi. Séquence suivante: un hidalgo de 35 ans . Beau garçon sensuel bien pourvu. Belle partie à deux. Orgasme moyen. Trop crevé de la marche.

Fin du message...

samedi 20 mai 2006

Homophobies

JEAN LUC ROMERO a placé sur son SITE un florilège des propos homophobes qu'il a reçu.

Il y a les courageux qui assument:

"En tant que citoyen, marié et père de 4 enfants, je me refuse de laisser l’avenir de ces derniers dans les mains de personnes telles que vous.Si vous pensez que mes propos sont injurieux, je joindrais à cette missive mes coordonnées personnelles. Je regrette de ne pouvoir vous provoquer en duel avec le choix des armes. Car les lâches de votre acabit ne savent se défendre que par le biais de la justice.Veuillez recevoir l’expression de mon plus profond dégoût.Thierry Véga 2, rue Guillot et Dehelly 76610 Le Havre tel : 0276680771. "

Il y a ceux qui n'assument pas:

"« Bandes de cons ! Le NON est bien au fond de votre cul ! Je sais que vous aimez ça alors dites merci… » Commentaire d’ASTERIX [anonyme] sur mon blog après les résultats du référendum le 30 mai 2005 à 20h21."

Il y a ceux qui ont de l'humour sans le savoir:

"Par exemple, je pourrais vous entretenir des problèmes que me cause une recto colite hémorragique. Je m’en abstiens, parce que moi, je suis éduqué convenablement"

Il y a les scientifiques:

"Il s’agit de discuter de la fonction première et essentielle, sauf erreur, de l’anus destiné à l’évacuation des déchets d’une digestion bien organisée. Cet anus ne paraît pas du tout programmé pour permettre l’introduction d’objets étrangers, notamment un sexe masculin…"

Il y a les patriotes:

"Espèces de CONS ! Vous n’avez même pas encore compris que la France des patriotes EXISTE et que votre merde de OUI et de vendus et de collabos l’ont eu dans le CUL ? Vous n’êtes que des PD et des collabos…On vous aura Un à Un en temps voulu : on a tous les noms !!!! » Commentaire de Patriote [anonyme] sur mon blog du 1er juin 2005 à 13h20."

Il y a les élus du peuple:

"Cher monsieur, Ne pas être contaminé par le virus du sida est une question de conduite personnelle, impliquant une certaine éthique, totalement insusceptible d’être prise en considération par les politiques publiques. N’étant pas concerné par cette question, je vous retourne votre formulaire et vous prie de croire que je n’assisterai pas à vos réunions. »Jean-Philippe Wagner, Conseiller régional de Lorraine Carte manuscrite d’août 2005 en réponse à une invitation pour une réunion sur le sida en septembre à Nancy."

Bref, il y a de tout.

Conclusion: il faut de tout pour faire immonde.....!

Déroute

L'inspection des travaux finis est reportée. Ils se sont engueulés dans la voiture.

Mon père au volant et la vieille cousine au pilotage:

"Tourne ici. Maintenant tu vas tout droit!

- mais non, on est déjà passé par là !

- je te dis d'aller tout droit!

- Tu as l'air de connaître B.!

- Je suis d'ici, moi.

- On voit le résultat! Tais toi et laisse moi faire..."

Bref, ça s'est terminé dans le vinaigre et ils n'ont pas trouvé. Retour à la case départ.

Ma mère m'a téléphoné, la voix un peu triste. Il y a eut, paraît-il, une phase explosive de la part de mon père. J'imagine le pire.... Ils sont fâchés pour un certain temps maintenant...

Et moi, tout ça, ça me fait rigoler. Je vais aller recoller les morceaux. Ah, ces vieux...!

vendredi 19 mai 2006

Gay pride

LA GAY PRIDE SE PREPARE. Beaucoup de travail pour certains. Beaucoup de dévouement aussi.

La phase critique est franchie. Les échéances à très court terme, comme celle d'avoir la liste des sponsors pour pouvoir tirer les affiches et les flyers à temps, sont maintenant derrière.

Il reste à gérer du conjoncturel et de l'organisationnel. Travail de fourmi parfois: les détails comptent, et le budget est minuscule.

Deux inconnues à l'arrivée: le temps qu'il fera et l'affluence...

Une revendication cette année qui est tout un programme : Egalité!

jeudi 18 mai 2006

Polémique

Je me suis inscrit hier à la médiathèque, histoire d'emrpunter de la musique, des films et des livres: l'hiver est toujours long, faut prévoir....

J'ai le droit, avec cette inscription à 10 heures d'internet gratuit. Bravo...!

Là où c'est moins bravo, c'est que j'essaie l'internet de la médiathèque et qu'il est bridé. Je vais m'en plaindre. La réponse c'est que je n'ai pas à consulter des sites pornographiques depuis cet endroit dévolu à la culture. J'enfle un peu et je leur dis que j'adore la pornographie et que ma vie privée me regarde. Je veux être traité en adulte un point c'est tout.

" Il faut protéger les enfants.

- bien d'accord avec cela. Il donc faut ouvrir une salle réservée aux adultes où ils auront accès à internet sans censure".

Je passe sur les circonvolutions de cette discussion : en gros une médiathèque c'est un endroit propre et que tout ce qui est sexe n'a rien à voir avec la culture. C'est sale le sexe.

J'ai promis d'écrire aux autorités......

Là où ça m'afflige, c'est que, le soir, je raconte cette anecdote au bar. Même réaction du patron du bar et de quelques jeunes clients. En gros la médiathèque c'est propre et je suis un gros pervers de vouloir consulter internet sans censure. "Si tu veux te branler devant l'écran tu fais ça chez toi... etc..."

Ben voyons... On n'est pas sorti d'affaire. Le vieux fond de pensée qui place le sexuel et la sexualité au rang des choses honteuses de la vie n'est pas près de nous lâcher... Même dans un bar gay....

La culture, c'est la culture: ça flotte quelque part dans le ciel. C'est bleu, ça sent le frais, c'est propre, et toi, gros pervers qui veut avoir accès à internet dans une médiathèque, tu dégages....

Les tableaux érotiques de Picasso, L'Origine du Monde, les 120 jours de Sodome et Gomorrhe, les onze mille verges etc... ça n'existe pas, c'est pas de la culture, on ignore... Bientôt les auto-da-fé...

Grrrrrrrrrrrr.....

mercredi 17 mai 2006

Rondeurs

Quelques moments passés hier soir avec ces rondeurs là. Ce cul a le sens de l'esthétique: il est tout en courbes abouties. Jusqu'à la trace du slip qui vient croiser les plis des fesses !

Tout ça m'a mis en forme...

mardi 16 mai 2006

Pauvre

Marie Lise Tanguy va publier chez Grasset, à la fin 2006, un guide du pauvre. Elle vit avec le RMI depuis 2003 et sait de quoi elle parle.

Comment affronter sa boîte aux lettre? " On n'y va pas trop tôt le matin pour ne pas gâcher la journée, mais il ne faut pas non plus l'ouvrir trop tard le soir sous peine de ne pas dormir".

"Quand on reçoit deux factures -téléphone et électricité- et qu'on ne peut en payer qu'une il vaut mieux payer la première, car pour l'électricité on peut obtenir des aides, alors que pour le téléphone c'est impossible".

"Quand on utilise du marc de café comme détergent on peut se lamenter : "c'est pas vrai j'en suis arrivé là !", ou se dire qu'on fait un geste pour la protection de la planète. Tout est une question de regard."

Comment éviter l'isolement ? " la précarité c'est un véritable conditionnement qui finit par vous rétrécir l'esprit : on économise sur tout, même sur les sentiments, car on est dans l'incapacité de faire confiance à quelqu'un".

Comment développer son sens de l'organisation et sa rigueur de gestion pour s'en sortir avec les 14 euros journaliers du RMI....

Voilà un guide qui fait froid dans le dos... Il me rappelle ma période de dèche à la suite de mon premier divorce. Ce n'était quand même pas à ce point là, mais j'ai racheté mes casserolles une à une et je n'ai eu une machine à laver qu'au bout de six mois. Laver à la petite Calor c'est pas ce qu'il y a de plus facile.... Je suis allé m'habiller à Emmaus. De cette période, j'ai gardé certaines habitudes....

lundi 15 mai 2006

Heureux

Hier après midi, en allant faire mon tour sur la promenade, d'où j'ai pris cette photo, je me suis rendu compte de tous les bonheurs qu'il y avait d'être en l'Ile dont celui-ci en particulier: presque tous les gens que je croise sont heureux. Eh oui, ils sont en vacances, content d'être sur la plage, ou ravis de frimer en se baladant. Ils sont détendus et arborent des mines réjouies...

Et puisqu'ils sont heureux, ils me rendent heureux: c'est l'un des avantages d'habiter à l'intérieur même d'une carte postale...

dimanche 14 mai 2006

Mâles

Hier soir, ou peut-être tôt ce matin, j'ai mis deux garçons en relation, faisant ainsi l'entremetteuse... L'un, Machin, timide, venant de débarquer sur la côte, n'osait pas aborder l'autre. Il me l'a dit et je l'ai fait. Quoi de plus facile: Je suis allé chercher Chose. "Viens , il y a quelqu'un qui voudrait te connaître...Je te présente Machin, je te présente Chose..." J'ai assisté ensuite à un coup de foudre de la part de Machin, quelque chose qui se cristallise en un quart d'heure à la fin duquel Machin a pris la main de Chose qui lui a laissée... Problème : Chose est atteint depuis 1995 je crois, d'après ce qu'il m'a raconté, a connu des épisodes dramatiques, porte encore les traces d'une trachéotomie, vit sous une médication permanente. Je n'ai pas raconté tout ça à Machin avant de faire les présentations: ce n'était pas à moi de le dire...Mais ça me tracasse...

Soirée, hier, où il y avait plein de monde. L'occasion, à travers deux ou trois répliques de suivre les vies de plein de gens. " Tu bosses où maintenant ? ", " Tu as revu X.?", " Ta mère va mieux ?", " T'as l'air en pleine forme!"....

Revu aussi JC. Nous avons passé quelques nuits ensemble. Sa gentillesse est totale. Mais il bande mal... Rédhibitoire chez moi. Il a promis de m'appeler dans la semaine...

C'est le drame des mecs qui approchent ou qui ont la cinquantaine: c'est plus ça. J'en n'ai pas vu beaucoup qui pouvaient se vanter de prouesses à cet âge. C'est pour ça que j'aime les jeunes: ils ont de quoi donner... Encore que, pas toujours... J'en ai connu aussi qui, à 35 ans, ne pouvaient plus grand chose.

J'écoute là la Missa Gallica sur le Revox....C'est dimanche après tout. On nous annonce 27 degrès à l'ombre. Je vais manger ce midi chez mes parents. Viva la vie....

samedi 13 mai 2006

Mer ( Mère?)

Monter, descendre, marcher, rouler.... La ville est quelque part implacable: il faut toujours être en mouvement...

Mon petit voyage à Paris m'a replongé dans ces agitations là. Il y en a qui adorent: il y a toujours quelque chose à voir, quelqu'un près de vous. La vie passe plus vite, est toute de frénésie, on manque de temps, il y a tant de choses à faire....

Billevesées en ce qui me concerne. Je ne développe pas forcément une culture de l'ennui, mais le vide a aussi ses avantages: j'ai appris à être seul, à regarder le monde, à penser par moi-même, à me retirer de la circulation et quelques fois c'est bon, isolé dans l'immensité des plages landaises, de contempler le déferlement intemporel des vagues de l'océan. Ce face à face est le plus fructueux qui soit...

La mer était là, est là, sera là. On en vient, on y retournera....

vendredi 12 mai 2006

Tour

Le four est arrivé.... Affaire réglée...

Avant de prendre le train hier un petit coucou à la plus haute tour de France. Je n'aimerais pas habiter là dedans. On doit s'y sentir en insécurité. J'avais fait l'expérience d'un douzième étage et je n'avais tenu le coup que quelques jours.

Une nuit, avant de m'endormir j'avais pensé que ma tête n'était qu'à 20 centimètres du vide, séparée par un simple mur. Bonjour la nuit blanche. J'ai tourné le lit pour m'éloigner un peu de mes angoisses. J'ai tout fait pour quitter rapidement ce lieu.

Depuis je me contente des plus bas étages. A B., où j'étais au troisième, j'avais une corde pour pouvoir fuir en cas d'incendie...

Du haut de cette tour, pour s'échapper, c'est le vol plané assuré avec écrasement à l'arrivée. On a vu ça déjà, hélas....

En plus, ce magnifique phallus est à désamianter. Un gouffre financier pour ses propriétaires...

Après ce coucou j'ai pris le train.. On peut dire : " une petite tour et puis s'en va...". Ca vaut ce que ça vaut...

Pas d'aventure dans le train... Pire encore: rien à regarder...

jeudi 11 mai 2006

Trains

Petite escapade à Paris. Pour le four. J'espère rentrer ce soir. Le dernier train part à 23h14 avec une nuit en couchettes à la clé. J'ai toujours bien aimé voyager en couchettes. Au bout d'un moment le bruit lancinant du roule endort.

J'ai eu peu d'aventures dans les trains. Une branlette une fois dans les toilettes avec un homme marié dont la femme s'était déjà endormie. Une autre fois nous étions quatre, deux allemandes et deux français dans un compartiment. Nous nous sommes titillés toute la nuit sans aller plus loin que cela...A un autre voyage une femme m'a fait un joli jeu de jambes, du genre classe, compartiment de première, fringues impeccables, bas soyeux, regard de velours. Je n'ai pas bronché: j'avais déjà viré ma cuti...Un jour, un mec dans un train de banlieue m'a branché et nous nous sommes tripotés une fois descendus...C'est à peu près tout ce dont je me souviens...

Ah si, j'ai oeuvré dans la couchette du haut, pendant que les autres dormaient. C'était avec ma deuxième épouse et nous allions à Venise...Plan super excitant...Pas de place. Position missionnaire. Un bel orgasme à la fin... Voilà quelques voyages.

Celui de ce soir peut-être...?

mercredi 10 mai 2006

Neuvaine

A Mimizan je suis allé faire un tour à la messe. Histoire de voir et d'entendre et de mettre à jour mes connaissances en la matière. Bon. Quand j'étais là, au fond de l'église, en me faisant aussi discret que possible, ils ont chanté " Et son amour est éternel " en le répétant au moins dix fois, comme pour bien se convaincre que c'est vrai... Pas un seul enfant dans l'assistance. Quatre vingt dix pour cent des trente ou quarante fidèles avaient plus de 60 ans. C'est donc en perte de vitesse.

J'ai fait trois photos dont celle-ci. Si quelqu'un peut me renseigner.

"Messe manuelle" qu'es aquò ? Ca voudrait dire qu'il y a des messes mécaniques, comme les oranges?

Et puis, une neuvaine c'est neuf messes je pense. Pourquoi c'est le prix de dix messes manuelles? Il devrait y avoir un rabais, et là c'est plus cher. Ou bien neuvaine donne un caractère plus spirituel que dizaine. Le chiffre neuf est magique en quelque sorte. Qui m'aide à comprendre?

C'est tout mystérieux tout ça....

mardi 9 mai 2006

Rétrograde

Mes achats aux Emmas se terminent. Le lit c'est fait: un super lit avec "ascenceur", comme celui que j'ai dans l'est. Ces gadgets ne servent à rien. Ca vous monte les jambes, ça vous incline la tête. Vous faites ça deux fois ou trois fois dont une fois pour épater un pote et puis basta.... C'est chiant tous ces trucs. En tant que lit pour des hôtes ça se justifie encore: ça va les flatter d'être dans un machin chose qu'on peut régler à sa convenance, mais pour soi...? En tout cas plus pour moi. Ici j'ai un lit plat fixe, une voiture cacochyme proche de la poubelle, des fauteuils qui ont presque deux cent ans ( qui, par conséquent, ont déjà bien servi : quelques centaines de culs se sont déjà posés dedans..), et tout le reste à l'avenant. Je suis Ré-tro-gra-de.... Machine à laver le linge et la vaisselle: le minimum de programmes, pantalons : 3 jean's identiques, terminé...

Je ne comprends pas la folie qu'il y a de nos jours à mettre de la complexité partout : je suis un laborieux de la télécommande et des claviers. Mais on ne peut pas échapper à son destin. Résumons : ici une télecommande télé, une télecommande CD, une pour la TNT, un téléphone portable, une machine à laver et un lave vaisselle. Là bas une telécommande télé, une magnétoscope, une freebox, un programmateur machine à laver et un lave vaiselle. Ca me fait 12 trucs merdiques, tous différents à manipuler. Résultat: je ne compte plus la quantité de slips roses que j'ai ressorti de mes lessives.... Ajoutez à cela la télécommande du lit ( 6 touches, rien que pour le lit...). C'est trop, ça déborde, j'en peux plus.

En ajoutant les deux claviers d'ordinateur, je dois être dans les deux cents ou trois cents touches. C'est stupéfiant. Et je suis rétrograde! J'imagine le collectionneur de gadgets avec des télécommandes partout: les stores, l'allumage des lampes, la mise en route de la clim, les trois télés ( salon, chambre et salle de bain...), Internet qui gère le frigo, le GPS pour ne pas se perdre, le pèse personne qui cause... etc... Il y en a qui doivent oublier qu'ils sont sur terre...

Jusqu'où ira - t on ?

lundi 8 mai 2006

17 mai

CATHOGAY, qui est un inépuisable de l 'indignation, s'élève, si j'ai bien compris, contre la récupération commerciale du 17 mai qui est la journée mondiale de la masturbation...

Je suis fondamentalement un candide. Je n'imaginais pas qu'une telle journée puisse exister et je vais naturellement la commémorer cette année: une bonne branlette de temps en temps ça fait du bien, ça détend...

J'avais, un jour, calculé la quantité de sperme émise par les mâles du monde entier durant une semaine. J'étais arrivé à estimer ce volume à quelques camions citernes. Le plus drôle c'est que, quelques temps après, j'ai lu cette grave question reprise dans un magazine et qu'il arrivait à la même conclusion que moi.

Pour faire scientifique. Fermi, l'inventeur de la pile atomique, demandait à ses étudiants de première année de lui dire combien il y avait de sages-femmes à Chicago. Cette question, qui n'a rien à voir avec la physique nucléaire, permettait cependant à ses étudiant de comprendre tout l'intérêt qu'il y avait à faire des calculs approchés et des estimations et qu'ils débouchaient sur un résultat très approchant de la réalité. Presque toute la science a été bâtie sur ces méthodes là... Comme quoi estimer un volume de sperme c'est aussi faire oeuvre utile... Non???

Je mets en ligne cette photo de Lora. J'ai oublié de demander l'autorisation à sa maman..Est-ce bien raisonnable?? Mais cette Lora est tellement adorable...

21h38 Je retire la photo de Lora...C'était peut-être pas une très bonne idée. Cette autre photo à la place... Elle est mimi elle aussi....

dimanche 7 mai 2006

Retour

L'achat de la platine Revox n'a pas été sans conséquence: j'ai réécouté quelques disques vynil. Serge Reggiani : Sarah. " Son corps, ses mains s'offrent aux miens..". Ca s'écoute d'une traite. Mes années d'étudiant..

Un autre encore: Play Bach de Jacques Loussier.. Une interprétation swingée du concerto en ré mineur qui date de 1963. Un choc à l'époque.

Et encore Love over gold de Dire Straits. Je me suis repassé Private Investigations une bonne vingtaine de fois. Retour en 1982.

Aux Festidays à Mimizan, où j'ai passé toute la journée, retour en arrière également. Une affiche de Querelle, film troublant dans lequel joue le beau Brad Davis qui a eu une fin tragique, je crois... Journée nostalgie en quelque sorte... J'ai fait quelques 150 photos: la mer, des enfants, les Festidays...

samedi 6 mai 2006

En 1983....

" Les jours rallongeaient de manière agréable et cette lumière nouvelle chassait petit à petit les miasmes de l’hiver. Le printemps approchait et nous le sentions déjà. J. C. se faisait rare à la radio, se reposant chez lui. Il s’était fait remplacer par C., l’homme aux phrases périlleuses, aux mots raffinés, aux expressions brillantes, aux citations recherchées. Il entraînait l’auditeur dans un exercice de haute volée où la logique de la syntaxe semblait être mise à mal, mais retrouvait à l’instant même , après un parcours étonnant dans l’univers des mots et des idées, son sujet, son verbe et son complément.

C. agaçait certainement les auditeurs moyens, ceux qui voulaient de la musique, des tubes et encore de la musique, mais son passage m’enchantait véritablement et, qu’importe si le standard de la grille était revu à la hausse pendant sa présence, ce qui risquait de nous faire perdre quelque auditeurs, sa gentillesse, sa sérénité, sa culture préfiguraient , pour moi, le printemps.

J. C. qui nous écoutait d’au moins une oreille pendant son absence intervint rapidement pour que C. s’efface un peu devant les nécessités du temps et de l’audimat. C. admit facilement qu’il devait parler beaucoup moins. Notre vocation était de plaire au plus grand nombre et non pas de faire une radio élitiste. C. recadra sa prestation en grand professionnel qu’il aurait pu devenir, mais ne pû s’empêcher de faire quelques clins d’œil en passant : il employa par exemple les mots mozette, abscons, vertugadin et d’aucuns purent croire alors qu’il parlait de mazettes, de cons et de gadins.

S’il se retenait, désormais quand il était à l’antenne, C. dès la fin de son émission reprenait la volubile errance de ses phases et j’eus quelques plaisirs à prendre quelques pots en sa compagnie : il me procurait la même fascination que M. A. à ceci prés que M. A. voguait dans le monde des idées et dans l’impérieuse nécessité d’agir, alors que C. était un maître du discours mais était beaucoup plus renfermé sur lui-même. Je prenais de bonnes leçons auprès de l’un et de l’autre. L’idéal bien sûr était de faire la synthèse des deux, d’être l’un et l’autre dans ce qu’ils avaient de meilleur.

Mais à cette première approche de l’être parfait il fallait encore ajouter l’apparence physique. Pour la beauté et la grâce je devrais trouver mes exemples ailleurs.

Nobody is perfect. "

vendredi 5 mai 2006

Blogosphère

Petites nouvelles de la blogosphère.

Question compteur, environ 15 visiteurs par jour. Une connexion depuis le Sénégal hier....

Maevina poursuit avec bonheur son introspection de la société.

Marissé nous livre ses questionnements. Le printemps est arrivé dans son jardin..

Kimobook a cessé d'écrire. Son ordi est peut-être en panne..

Petit et méchant nous raconte ses anecdotes, souvent croustillantes, toujours très bien observées, sur sa vie à Berlin.

Cathogay s'emberlificotte dans les méandres de sa doctrine. Une pensée captive...

Garfield va retrouver un poste à la rentrée. En attendant il est sans ressources...

Miss Inès va bientôt publier son premier album de photos...

Marions-les continue, avec qualité, de nous donner des nouvelles de la planète gay...

Désabusé a supprimé ses notes. A-t-il été reconnu par un proche?

Mademoiselle B, elle aussi s'en va....Ste Lilith n'est plus... La durée moyenne d'un blog est de quatre mois...

J'ai un pigeon qui me rend visite de temps en temps. Quel regard jette - t - il sur moi...?

jeudi 4 mai 2006

Progrès

Pas grand chose de neuf. Hier j'ai trouvé aux Emmas une platine disque Revox B790 à bras tangentiel. Un objet culte des années 80. Faut que je ramène des disques vinyl du coup...Egalement un cadre Empire d'époque. Reste à peindre un tableau pour remplir ce cadre...

J'ai aussi branché la télé dans la chambre d'amis et ça marche... Encore quelques achats ( un deuxième lit en particulier) et cette chambre sera complètement aménagée...Je vais pouvoir accueillir des hôtes. Ca fera du mouvement ici... Je dois dire que c'est un peu trop calme ce matin.

Pour le reste j'ai mis une webcam sur le site. C'est la grand plage de l'Ile... On peut tout de suite voir le temps qu'il fait et savoir s'il y a du monde...On n'arrête pas le progrès...

mercredi 3 mai 2006

Pink

Coup dur pour Pink-TV qui est condamné pour contrefaçon et doit changer de nom." Il est "fait interdiction à la société Pink TV d'utiliser le signe Pink sous quelque forme que ce soit" sous astreinte de 10.000 euros par jour de retard, stipule le jugement."

On peut s'acheter des mots. C'est ce qu'on appelle une marque quand on est propriétaire du mot. D'autres ont vendu des morceaux de lune et certains achètent des étoiles. Je vais me payer une galaxie.. Pourquoi pas...

Ma carte de visite s'étoffera ainsi : Renepaulhenry, pensionné, abonné au gaz, grand maître de la galaxie NH-6817. Quel homme !

mardi 2 mai 2006

En 1983..

" Le samedi , j’ai passé un long moment à traîner au chaud, sous les couvertures. Je faisais chambre à part, hébergé par mon fils et dormais sur un lit de camp. Ce couchage un peu inconfortable ne m’empêcha pas de goûter à la sérénité du moment, baigné par la douce lumière qui entrait à travers le volet dans la petite chambre. Mon fils dormait encore dans son lit et je l’entendait respirer tranquillement, avec des petits bruits qu’il émettait parfois car il avait le nez un peu encombré.. J’ai toujours été attendri par le sommeil des enfants, si fragiles et si vulnérables dans leur repos et sa présence à mes côtés, à ce moment là , a sacralisé cet instant . La maison était calme, prête pour ce jour nouveau . Le printemps arrivait et les oiseaux commençaient déjà leurs bavardages. (.....)

Pour l’heure je savourais les derniers instant d’une vie de famille, même si ce n’était plus tellement familial. Le calme et la sérénité étaient de mise ce samedi et j’espérais une journée sans heurt toute de douceur. J’ai attendu longtemps, ainsi, allongé prés de lui, que mon fils se réveille, bercé par la régularité de son souffle. Les moments d’éternité sont ainsi faits, par des riens. Et puis il s’est agité et s’est vite levé. Quand il m’a vu il est venu à mes côtés pour un bref moment de tendresse. Et puis, il s’est mis à sauter sur moi en riant jusqu’à ce que je lui dise assez. C’était classique, il aimait et châtiait aussitôt. Puis il est descendu .

Je suis resté un moment dans ma douce torpeur. Mes pensées me projetèrent vers l’avenir dont je n’avais plus peur désormais. Si Aline voulait garder les enfants je le trouverai bon et si elle ne voulait pas en avoir la garde, je le trouverai bon également. Les enfants, à mes yeux, ne devaient pas être l’objet de négociations et je les aimais trop pour ajouter les luttes incongrues à leurs souffrances. Il ne restait donc que des problèmes financiers à régler et je me rendis compte alors que je vivrai pauvrement pendant très longtemps. Cet aspect des choses n’était pas du tout réjouissant mais je n’avais pas le choix : il faudrait faire face. Pourvu que les enfants ne manquent de rien, qu’ils conservent toutes leur chance, c’était là l’essentiel.

Qu’allions-nous faire des meubles et de la maison ? tout vendre, partager ? Aline n’avait pas abordé cette question et allait falloir en parler. Cette maison achetée depuis quatre ans était loin d’être payée. Comment faire ? Cette question me décida à me lever. Je ne trouverai pas la réponse de suite et à quoi bon me triturer la tête ? Demain sera un autre jour et j’avais faim….

Je suis allé dans le jardin après le petit déjeuner. Les rosiers avaient des petites pousses de deux centimètres, les bleuets faisaient des petites feuilles et la rhubarbe sortait. Le lilas était en bourgeons. Sous la marquise les tulipes, plus au chaud, étaient déjà bien avancées. L’hortensia promettait des fleurs pour la première fois : de quelle couleur ? Les vents d’hiver n’avaient pas réussi à décrocher toutes les feuilles mortes du chêne qui surplombait la pelouse. Les crocus étaient déjà bien sortis et leurs fleurs allaient éclore.

L’après midi je suis allé faire un tour en ville. (...) Il faisait joliment beau cet après midi là et un petit vent frais réveillait agréablement les sens. Les gens vaquaient à leurs occupations, léchaient les vitrines ou allaient à la rencontre d'amis avec lesquels ils échangeaient quelques mots avec des éclats de rires. (...)

Je n’ai pas traîné car je voulais « profiter » des enfants. Quand je suis rentré, mon fils était dans la cabane qu’il avait commencée à ériger dans le bois qui jouxtait notre maison, et ma fille jouait avec ses poupées. Mais j’ai bien senti, à la regarder avec attention, qu’elle n’y jouerait plus bien longtemps parce que le monde de l’enfance la quittait progressivement. Confrontée à la séparation de ses parents, les histoires illusoires qu’elle vivait en compagnie de ses poupées ne lui apportaient plus la moindre réponse par rapport à la réalité qu’elle devait affronter. Elle allait changer de vie, elle s’y préparait avec courage, et ses poupées ne lui seraient plus d’aucun secours : elle allait les abandonner bientôt.

Je n’ai jamais sû si mes enfant avaient pleuré durant toute cette période. Ils n’ont jamais rien révélé de leurs sentiments et ont vécu ces moments avec une incroyable pudeur.

Mon fils rentra de ses exploits sylvestres et se colla devant la télé pour suivre ses émissions. Il avait une jolie tête blonde avec des cheveux longs et raides et se tournait vers moi de temps à autre comme pour vérifier que j’étais toujours là.

Aline était dans la cuisine et commençait à préparer le repas du soir.

La nuit se mit à tomber et j’ai alors allumé un feu dans la cheminée..."

lundi 1 mai 2006

Rando

Ca démarre toujours sympa. Tu fais la photo de groupe et tu pars aussitôt. Un sentier boisé. Puis c'est tout de suite après la première grimpette. Celle que t'attendais car t'as pas fait tout ces kilomètres en voiture pour te balader à plat.

Cette première ascension, elle te sert de test. Les meilleurs marcheurs sont déjà loin devant toi. Toi tu souffres et ton coeur se met à cogner petit à petit. Il est là dans ton coffre et tu commences à l'entendre. C'est lui qui décide. Tes jambes, elles, te portent et tu les sens gaillardes ce matin, mais le machin que t'as au fond de toi, il fulmine qu'on l'aggresse comme ça d'un coup, sans lui avoir demandé ce qu'il en pensait. Il cogne la vache...Il gueule, mais il pompe. Il a compris, il doit assumer..

Tu penches le torse, tu passes les mains dans les sangles de ton sac à dos, comme pour t'accrocher à quelque chose, et tu allonges tes pas à ton rythme, les uns après les autres. Ca avance. Tu respires à plein poumons et tu cales tout cela en mesure, comme une symphonie. Il faut respecter la cadence: ton coeur bat, tes poumons respirent et tes jambes t'emmènent. S'ils sont bien accordés, tu iras loin...

Ouf. tu as franchi la première difficulté et là devant toi une immensité, comme une haute plaine. Et l'évidence te saisit: il y a une psychologie du paysage. La géographie crée l'homme, le modèle. De ta hauteur, tu commences à voir l'Espagne se dévoiler autour de toi: la montagne est la mère d'Espagne. Il faut grimper, dévaler, passer de vallées en vallées. L'homme soumis à une telle géographie est petit, costaud, rablé, agressif. La nature est dure avec lui. Il sera accrocheur, entêté et rude.

L'homme du nord, libéré des efforts physiques, apaisé dans ses immenses plaines, a pû grandir et se hausser. Il s'est mis à réfléchir, à créer des systèmes de pensées, s'épanouir dans les arts, inventer la science et la philosophie...

Le vent te transperce. Pas un seul arbre n'a pu pousser ici, mais un gazon emballe la montagne. Il est épais et amortit tes pas: gazon bénit...

Et puis les rochers réapparaissent. Ils annoncent le sommet et les derniers efforts. Qui les a torturés de cette façon là? Ils sont disloqués, brisés, érodés, empilés. Tu vas devoir être attentif à chaque pas, bien poser tes pieds, assurer ta stabilité, et tu montes...

Et forcément tu penses à eux, aux forçats de la montagne, ceux-là, pauvres de pays pauvres, qui escaladent un volcan chaque jour pour lui prendre son soufre. Ils en descendent avec des charges de 50 kg, ont les poumons irrités par les vapeurs du monstre, et ne sont chaussés qu'avec des misérables tongs. Toi, tu as ton équiment labélisé, ton assurance rapatriement, ton jus d'orange, ton chocolat et même ton appareil photo....

Voilà, t'es arrivé au sommet. Ca n'a pas été trop dur. Le groupe va se rassembler, les retardataires arrivent, et ça va être un moment de communion, à dominer le monde, à regarder la vallée avec ses maisons toutes minuscules, à prendre des photos, à rigoler... Bravo...!